Le Ballet Royal du Cambodge présente ce week-end son nouveau spectacle ! - Seripheap
Le Ballet Royal du Cambodge présente ce week-end son nouveau spectacle !

Le Ballet Royal du Cambodge présente ce week-end son nouveau spectacle !

15 janv. 2019
La troupe du Ballet Royal du Cambodge, ou danse classique khmère, mis en scène par la princesse Norodom Buppha Devi, va se produire ce week-end du 18 au 19 janvier. La représentation se fera en soirée au théâtre Chaktomuk de Phnom Penh de 18h à 20h. Les places sont encore disponibles chez les partenaires du Ballet Royal, en ligne sur le site internet de Last2ticket ou dans l'enceinte de l'Institut Français du Cambodge jusqu'à vendredi, de 13h à 19h, et samedi toute la journée excepté entre 14h et 15h. La troupe présentera son nouveau spectacle intitulé Neang Watthana Devi, chorégraphié par l'ancienne danseuse étoile et actuelle directrice du Ballet Royal, la Princesse Norodom Buppha Devi.

Un renouveau

La première danseuse étoile de l'Histoire du Ballet Royal, s'est cette fois-ci inspirée d'un artiste français, Auguste Rodin témoin du spectacle en 1906, et de son œuvre Psyché. Un contexte repris de la mythologie grecque. Dans Neang Watthana Devi vit une jeune femme, dans le rôle de Pshyché, le personnage principal, « belle et innocente. » Son éclat provoque l'amour, le conflit et la peur entre deux divinités de dénomination hindouiste, le dieu Samiddha et la déesse Raki, en comparaisons respectives à Éros (Cupidon) et Aphrodite. Lors de la conférence de presse du Ballet Royal, organisé au Raffles de Phnom Penh en décembre dernier, la princesse Norodom Buppha Devi a indiqué que les artistes les plus expérimentés de la troupes participeront à cette représentation.

Retrouver son identité

Lors de ce point presse, la princesse a dit vouloir, par le prisme du Ballet Royal, « redonner aux Cambodgiens le sentiment d'être des "Khmers", car beaucoup d'entre [eux] ont déjà été influencés par la culture étrangère. » Cette troupe a historiquement été moulée sur des inspirations venant d'au-delà des frontières. D'après Anne-Décoret Ahiha, chercheur au département Patrimoine, Audiovisuel et Éditions du Centre National de la Danse (CND), le roi Ang Duong, père de Norodom Ie a, au cours de son règne (1841-1860), ouvert les portes de l'art khmer aux influences limitrophes. Il prônait alors les gestes et attitudes de l'opéra vietnamien, et intégrait la culture thaïlandaise dans les divertissements scéniques de la famille royale. Son fils a lui permis au Ballet Royal, vieux de plus d'un millénaire, d'évoluer en proposant les travaux de musiciens philippins, ou d'artistes malais, laotiens, birmans, chinois, et vietnamiens. Mais cela n'a historiquement pas été toujours le cas. Voyez récemment. La princesse Kossamak Sisowath, mère du roi Norodom Sihanouk, s'est efforcée, dans les années 1960 notamment, d'effacer les influences extérieures et a recréé « Robam Tep Apsara », la fameuse danse des Apsaras, insistant sur l'héritage et les valeurs khmers mis en scène. Dans ce nouveau spectacle la directrice du Ballet Norodom Buppha Devi va de nouveau puiser dans l'excellence mondiale, ici au sein de l'art français et de la mythologie grecque. Mais ce n'est pas tant l'influence internationale de l'essence même du spectacle, que son rayonnement intérieur qui pose problème, l'intérêt des Khmers pour leur propre culture artistique. Proeung Chheang, chorégraphe du Ballet Royal parlait même de « devoir » lorsqu'il évoquait, à la conférence de presse du Raffles, le soutien que pourraient, pour lui, apporter les Cambodgiens et notamment la jeune génération à toute forme d'art national, et au Ballet particulièrement. Samedi après-midi est organisée, sans doute dans ce sens-là, une représentation réservée aux étudiants khmers des universités phnompenhoises.   Thibault Bourru  

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